Quand je vis en nomade, je crois, parfois, que je ne pourrai plus jamais vivre autrement. J’aime croire, pour quelques jours ou quelques semaines, que je pourrais renoncer au confort d’une maison pour la liberté d’un lieu chaque jour différent. Pour la beauté du passage, en pleine nature, du jour à la nuit, de la nuit au jour. Pour l’intensité de cette vie, au plus proche de ce qu’est, en fait, la vie. Bouger, regarder, manger, dormir, recommencer.
A la fin de nos vacances d’été, après des semaines de chaussures de marche et d’opinel dans la poche, je n’arrivais pas à m’imaginer revivre en ville.
Nous sommes rentrés à Marseille, et un midi de la fin du mois d’août, ce reportage est passé à la télévision. A l’écran, nous avons découvert assez hébétés comment cet homme avait vécu, pendant plusieurs mois, principalement de cueillette, marchant toute la journée, dormant dans un hamac sous une bâche, se lavant à sec à la poudre d’argile… Avec cette « initiation à la vie sauvage », Vianney voulait prouver que l’homme pouvait vivre en autonomie dans la nature. Comme une version très augmentée de notre nomadisme de loisir…
Je reviens toujours avec bonheur, finalement, au cocon de notre vie sédentaire. A la chaleur d’un radiateur l’hiver, à la sécurité d’un mur tout autour de nous la nuit, à la douce habitude d’une vue par la fenêtre. Cette sédentarité, je l’apprécie d’autant plus que la vie nomade m’appelle à chaque période pas trop fraîche de vacances…
En attendant les escapades de printemps, voici les quelques images du retour du combi réparé (Brest – Marseille en 4 jours) pendant les vacances de la Toussaint, photos prises au portable, sans filtre ni aucune retouche… (ça fait gagner du temps !).
Bivouac nuit 1 sur le golfe du Morbihan :
Route jour 2 :
Bivouac nuit 2 vers Saintes :
Bivouac nuit 3 vers Albi :
Route jour 4 :
Arrivée à Marseille :